Tony Stark est actuellement en plein craquage nerveux. Suite aux événements d’Avengers & X-Men : Axis, le playboy milliardaire a fait un énoooorme retour en arrière, en redevenant un businessman impitoyable, superficiel et égocentrique au possible. Sa nouvelle invention : une App qui rend beau, intelligent, athlétique, bref qui transforme le commun des mortels en perfection humaine. Evidemment, tout le monde ne peut pas s’offrir ce service, ce qui met une sacrée pagaille dans San Francisco, son nouveau terrain de jeu, au grand dam de Pepper et Daredevil.
Avez-vous déjà cédé à vos pulsions les plus égoïstes, inavouées et inavouables ? Reconnaissez que oui, c’est sacrément bon de s’affranchir de toute bienséance, de tout code de temps en temps…Mettons fin au suspens, suivre le Superior Iron Man dans sa nouvelle armure chromée ultra m’as-tu-vu et ses délires de génie sans limites morales est absolument jouissif ! J’aime la mégalomanie assumée de Stark, le trait efficace et menaçant d’Yildiray Cinar, la réflexion de Tom Taylor sur le culte de l’image et l’influence du digital et du social media sur les comportements.
A l’instar de Superior Spider-Man il y a quelques mois, cette série risque de faire couler un peu d’encre chez les fans un peu trop habitués à la version Disney du Golden Avenger. Habituez-vous néanmoins car cela risque de durer encore un moment (ceux qui lisent l’event parallèle « Time Runs Out » comprendront). A l’instar des San-Franciscains, certains lecteurs embrasseront le côté obscur et se délecteront de la folie dangereuse du nouveau Tony Stark, les autres resteront sur le carreau, mais ce serait dommage, car ça promet.
Superior Iron Man #1 et #2 sont actuellement disponibles en VO.
Annoncée cet été dans la presse spécialisée et dans les journaux grand public, la prise de fonction du nouveau Captain America, Samuel « Sam » Wilson (ex-Faucon) est un événement que les lecteurs de BDs Marvel ont attendu de pied ferme. A l’échelle de la BD, Cap est avec Spidey et Wolverine un des personnages les plus populaires de la Maison des Idées. A l’échelle de l’Histoire, il est depuis 1940 un des symboles majeurs de l’American Dream dans l’univers de la fiction.
Et pourtant, en dépit d’une communication en grandes pompes dans les talk-shows, le « All-New Captain America » n’a pas fait l’objet d’un traitement particulier une fois couché sur le papier. Sa première apparition remonte à plus d’un mois dans un premier tome d’Avengers and X-Men : AXIS assez décevant au global, dont on ne retiendra que Sam beuglant ses ordres aux Avengers et son échange musclé avec Thor Odinson. On a vu mieux comme début de carrière héroïque. Il faudra attendre un peu avant que le nouveau Cap ait droit à une introduction à la hauteur du symbole. Et quelle introduction !
Après un bref flash-back centré sur l’enfance de Sam, l’action s’ouvre sur une magnifique double-page qui plante le décor. Comme un clin d’œil à son ancien alter-egoFaucon, le nouveau Cap nous montre sa palette de super-héros au travers d’un impressionnant raid aérien suivi d’une séquence plus classique de combat au sol. Le tout dans un style ultra-acrobatique avec juste ce qu’il faut de tape-à-l’œil, et donc assez différent de son prédécesseur. Le travail graphique magistral de Stuart Immonen (All-New X-Men, décidément !) et des coloristes joue grandement dans l’immersion, avec un visuel fluide, éclatant et moderne.
Après cette séquence d’action survoltée, le rythme ralentit pour permettre l’introduction du nouveau partenaire de Captain America : Nomad A.K.A. Ian Rogers. Cette scène est intéressante car elle annonce la rivalité naissante entre l’ex-partenaire de longue date de Steve Rogers et le fils adoptif pragmatique et rebelle de ce dernier. Après cet échange révélateur, la castagne reprend de plus belle avec un personnage iconique : notre Batroc The Leaper national ! Quelques explosions et cascades plus tard, le tome finit en suspens avec Cap et Nomad aux prises avec quelques-uns des méchants les plus emblématiques de l’HYDRA…
Vous l’aurez compris, All-New Captain America #1 est probablement ce qui se fait de mieux en relance de franchise : le rythme est décapant, les graphismes sont à tomber par terre, les dialogues sont efficaces et drôles. Ce qui nous fait encore plus regretter la sortie tardive de ce Comic-Book.
La série Salem, diffusée sur WGN America d’avril à juillet 2014, narre l’histoire des fameuses sorcières de Salem dans l’Amérique profonde du 17ème siècle. La première saison de 13 épisodes se veut sombre et réaliste, destinée à un public adulte.
Les showrunners de Salem, Brannon Braga et Adam Simon, rappellent que l’on peut faire un programme intéressant sur un sujet fantastique avec des moyens bien inférieurs aux séries à succès actuelles (Game of Thrones et Penny Dreadful par exemple). En effet, l’ensemble de la série se déroule dans le village de Salem et la forêt environnante pour un coût de production réduit, et les acteurs sont relativement méconnus à 2 exceptions près. Mais rien de cela n’est gênant, l’histoire et les personnages intriguent et prennent rapidement de l’intérêt en quelques épisodes. On se retrouve plongé dans un monde qui nous parait totalement étranger à présent, où un bon orateur pouvait déchaîner les passions des villageois afin de pendre séance tenante un « ennemi ». Finalement, les sorcières et l’inquisition religieuse (soutenue par les puritains) s’affrontent, mais les deux camps dégoûtent le spectateur. John Alden, héros au passé mystérieux est de retour à Salem, et arrive au milieu du conflit.
La représentation de la sorcellerie est pertinente. Pour décrire l’ambiance mature de la série, on peut préciser que l’on visite régulièrement des lieux sympathiques comme le charnier du village, qu’une jeune fille possédée se croque le doigt avec la giclée de sang à propos etc. Bien qu’il existe quelques effets gores et autres gestes sensuelles, les créateurs ne tombent pas dans la facilité et ces scènes restent peu nombreuses sur l’ensemble.
Les personnages, leurs relations et évolutions tiennent en haleine, des retournements de situation sont tout à fait inattendus. Et on se questionne bien sur le dénouement de l’histoire. Un personnage, interprété par Stephen Lang (le méchant d’Avatar), arrive en milieu de saison et apporte un nouvel élan à la série.
Une deuxième saison est confirmée pour le printemps prochain, et on vous propose de découvrir Salem et ses habitants d’ici là. Une série qui tient la route avec en bonus une chanson de Marylin Manson pour la BO du générique d’intro !
Interstellar est le nouveau film de Christopher Nolan (Inception, Trilogie The Dark Knight, Memento), un réalisateur qui a déjà démontré tout son talent, et qui essaie de repousser ses propres limites à chaque nouveau long-métrage. En plus de mettre en scène Interstellar, il en est également co-scénariste, avec son frère Jonathan.
Dans la continuité d’Inception (dont il a également écrit le scénario), Interstellar aborde des thèmes de science-fiction purs et durs avec toute la difficulté de devoir représenter l’inmontrable : l’inconnu. Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs utilisant une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.
Les amateurs d’effets spéciaux et d’actions peuvent passer leur chemin. L’intérêt du film n’est absolument pas là.
Le concept est moins compliqué que celui d’Inception. Il n’est pas nécessaire de comprendre toutes les discussions abordées par les physiciens pendant le film pour l’apprécier. L’important est en réalité l’expérience humaine vécue par les explorateurs. Interstellar est touchant, des scènes sont vraiment poignantes, mais on arrive pas forcément à rester toujours autant impliqué sur toute la durée (2h49). Le second enjeu du film est de nous tenir en haleine, et d’emmener le spectateur lui-même vers l’inconnu, jusqu’au dénouement. Nolan transcende ces thèmes et ces émotions avec l’approche réaliste qu’on lui connait.
Contrairement à la majorité des productions américaines, Interstellar est un film pour un public adulte et ça fait plaisir.
L’influence de 2001 : l’odyssée de l’espace est évidente par l’importance de la bande originale et les mouvements de caméra. Hans Zimmer nous livre une musique sobre, belle, intense et volontairement répétitive. A l’instar du film de Kubrick, il y a quelques longueurs mais adaptées au spectateur de 2014.
Les thèmes abordés sont nombreux, et on vous laisse les découvrir par vous-même. Plusieurs retournements de situations sont vraiment intéressants, bien que parfois prévisibles, ils sont porteurs d’un véritable message, d’une morale ou d’un questionnement.
Le casting est en or massif (Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine, Jessica Chastain etc.), et on prend plaisir à découvrir qui est qui.
On vous conseille vivement de regarder ce nouveau chef d’oeuvre de Nolan, et on se demande bien comment celui-ci va pouvoir enchaîner sur un nouveau projet sans perdre en intensité. Vous n’en ressortirez pas indemne.
La série The Strain est l’adaptation d’un roman de Guillermo del Toro et Chuck Hogan, sortie en 2009. Le roman « The Strain » est en réalité la première partie d’une trilogie, il sera suivi de « The Fall » puis « The Eternal Night ». Prévu à l’origine comme une série télé, il passera d’abord par la case littéraire pour finalement se concrétiser sur petit écran avec la chaîne FX. Cela explique sûrement le bon rythme de la narration dans la série. Guillermo del Toro et Chuck Hogan se feront aider pour cette version télé par Carlton Cuse, l’ex-showrunner de Lost. La première saison s’est achevée la semaine dernière.
New-York, un jour ordinaire. Soudain, un Boeing 777 atterrit à l’aéroport new yorkais JFK sans qu’aucun signe de vie n’en émane. Des épidémiologistes du CDC (Centers for Disease Control) sont appelés sur place. Décidément, c’est un métier à la mode : voir la série Helix.
De cette introduction mystérieuse, l’histoire va prendre une tournure impressionnante ! On commence par des épisodes très scientifiques pour la compréhension du phénomène inquiétant et monstrueux qui touche l’avion et ses passagers. Puis ça part complément en cacahuète pour devenir un survival-horror dans New-York avec une équipe de héros hauts en couleur. D’ailleurs les acteurs sont vraiment bons, c’est un régal de voir David Bradley (Rusard dans Harry Potter et Walder Frey dans Game of Throne) en Abraham Setrakian avec sa cane-épée ! Richard Sammel (Thomas Eichorst) est effrayant et Kevin Durand (Lost ou Petit Jean dans le dernier Robin des Bois) apporte sa touche de fun. L’acteur principal, Corey Stoll (House of Cards) jouant le Dr Ephraim Goodweather, est tout à fait juste en scientifique et père de famille. Et il vous reste encore des surprises dans cette excellente distribution !
Le pilote est vraiment accrocheur, et les épisodes suivants ne déméritent pas, certains comportent des scènes vraiment mémorables comme celle de l’autopsie ou de la station essence. Un seul épisode (sur 13) parait vraiment inutile, et le final est un peu décevant mais apporte tout de même son lot de révélations. Quelques épisodes sont des flash-backs permettant d’en apprendre davantage sur certains personnages et sur l’origine du mal… Et comme cette série s’assume bien comme un divertissement fun et horrifique, il y a des morts !
On attend avec impatience la suite des hostilités ! Le French Geek Movement recommande !
Produite par Steven Spielberg, la série Extantest un nouveau programme familial de la chaîne américaine CBS. Elle a été diffusée de juillet à septembre 2014. Cette série nous raconte l’histoire d’une famille à la croisée des concepts de science-fiction. En effet, la mère, Molly Woods (Halle Berry) est une astronaute de retour dans sa famille après un an passé dans l’espace…mais elle ne revient pas toute seule. Le père, John Woods (Goran Visnjic de Urgences), quant à lui est un scientifique à l’origine d’un androïde ultra-sophistiqué, Ethan (Pierce Gagnon), qui devient finalement le fils adoptif du couple.
Le futur utopique d’Extant est cohérent, la science a fait énormément de progrès pour le bien de tous, mais on garde nos repères avec la maison familiale des protagonistes. L’architecture et le design des décors sont propres et bien réfléchis. Cependant, la série se déroule à 80% dans 3 lieux clés (station spatiale, maison familiale et laboratoire du père), rares sont les moments présentant un monde « ouvert » avec des rues bondées par exemple.
Les acteurs remplissent bien leur rôle, une mention spéciale à Pierce Gagnon pour son rôle robotique, et à Halle Berry bien mieux exploitée que d’habitude (elle ne joue pas la séductrice, ni « je suis Storm et je t’emmerde »). Par contre, Hiroyuki Sanada (Le Dernier samouraï, Sunshine, Lost, Wolverine : le combat de l’immortel) a un rôle copie conforme à celui de la série Helix, et son personnage est bien moins développé.
Sur le fond, le scénario est sympathique mais il y a un gros problème de narration. Sur 13 épisodes, il y en a 4 de vraiment très bons, le reste du temps on s’ennuie vite. Les twists de fin d’épisode sont souvent décevants. Par exemple, Molly découvre qu’elle est enceinte, alors que le spectateur le sait déjà depuis longtemps (depuis le trailer…). L’épisode suivant, serait-ce d’un alien ? Suspense… Non sans rire, on ne s’en serait pas douté entre le synopsis et son retour d’une mission spatiale ?
Autre problème, le spectateur est souvent assisté, histoire d’être sûre que tous le monde comprennent bien, ainsi certaines scènes sont souvent remontrées, ou on nous explique plusieurs fois la même chose. Pourquoi ? Parce que cette série est faite pour le grand public dans un cadre familial.
Malgré ses défauts, Extantest une série intéressante mélangeant Rencontres du troisième type, le cycle des robots d’Isaac Asimov et la technologie de Minority Report. Elle vous surprendra par le soin apporté aux petits détails, et un épisode très « Philip K. Dick » est excellent (épisode 5). Les geeks amateurs de cyberpunk peuvent passer leur chemin…
Dominion est une nouvelle série fantastique de la chaîne Syfy adaptée du film Légion (2010), diffusée de Juin à Août. Quand Dieu perd foi en l’Humanité et disparaît, une légion d’anges en colère menée par Gabriel tente d’exterminer la race humaine. Un groupe de résistance se constitue alors en plein désert autour de l’archange Michael dans des forteresses. Les Hommes trouvent la force de se battre en s’accrochant à l’espoir de l’arrivée prochaine d’un enfant élevé pour guider l’Humanité hors des ténèbres. 25 ans après la fin de la Guerre, l’ennemi s’apprête à refaire surface. Ce Sauveur – l’Elu – serait le bienvenu dans les combats qui s’annoncent. Seulement personne ne sait qui il est. Pas même lui.
Ce synopsis ambitieux semble prometteur… Mais la première question légitime que l’on peut se poser est la suivante : un mauvais film peut-il donner une bonne série ? A priori oui, mais Dominion ne le démontre pas.
D’un point de vue casting, malgré quelques visages connus comme Alan Dale, un acteur de séries (Once Upon A Time, NCIS, Lost etc.), Anthony Head (Buffy) et Tom Wisdom (Astinos dans 300), il n’y a pas de tête d’affiche. Cela ne veut rien dire mais finalement le jeu d’acteur s’avère monotone. Seul Tom Wisdom se distingue par son physique et représente bien l’ange Michael.
On pourrait croire à une série orientée action, mais non ! La série s’axe plutôt sur les manœuvres politiques et autres complots, mais rien de vraiment excitant (très fade par rapport à Game of Thrones). Quelques bonnes idées mais les personnages étant peu attachants, finalement on se fiche bien de qui va obtenir le pouvoir. Le terme « Dominion » fait référence à un petit pays pouvant s’occuper lui-même de ses finances et de sa politique intérieure. C’est le cas de Vega (Las Vegas en ruine) dans la série.
Visuellement, quelques rares plans sont beaux. Ceux de Vega sont réussis et très utilisés lors de transition entre les scènes. Question effets spéciaux, un soin particulier a été apporté aux ailes des anges pour une meilleure crédibilité (la plupart du temps), mais leur déplacement sur les murs, comme accélérés, sont vilains.
Dans le pilote, on présente Vega comme une ville fortifiée avec une sécurité absolue, un des rares bastions des hommes à l’abri des anges. Mais finalement, épisode après épisode, on se rend compte que c’est un vrai moulin. Ça perd en crédibilité !
Pour une série de seulement 8 épisodes, on s’attend à une qualité nettement supérieure. La récente série Helix également de Syfy réserve plus de surprises, bien qu’elle ne soit pas exempte de défaut. Incomparable par rapport à l’excellente série Penny Dreadful sur Showtime.
Oyez Oyez braves lecteurs, la rubrique de l’Ovni du mois est de retour, et pour ce come-back je vous ai préparé un comics aux petits oignons ! La réédition du comics Transmetropolitan étant actuellement en cours par Urban Comics, cela me donne une raison supplémentaire de vous en parler, et oui je n’allais pas vous parler d’un comics qui était encore introuvable il y a quelques mois, ça aurait été sadique au possible.
Ce comics est une oeuvre créée par l’esprit tordu de Warren Ellis, mais avec un résultat toujours aussi jouissif ! Publié dans le label Helix (DC Comics donc) qui disparu pour rejoindre le label déjanté et inventif VERTIGO.
Je pense qu’un petit aparté est de mise pour présenter Transmetropolitan :
Aux États Unis, un journaliste du nom de Hunter S. Thompsona popularisé un style de journalisme que l’on a nommé « Gonzo » (je vois venir les blagues…). Le journalisme Gonzo prenait le parti pris que, pour écrire sur un sujet, il fallait vivre le sujet et en faire un article avec son propre point de vue, et non juste énumérer les faits. Hunter S. Thompson était aussi connu pour ses excès de langage et de moralité que la police et toutes les mamans du monde réprouvaient.
Sa vie journalistique et personnelle ont laissé leur empreinte dans la pop culture aussi bien au niveau roman (il a écrit Hell’s Angels ainsi que Road 66 pour les plus connus), il a inspiré des films comme Las Vegas Parano, et dans les comics Transmetropolitan.
Transmetropolitan est une histoire futuriste où des fasts foods vendent de la chair humaine ! Oui, vous pouvez commander un pied de Français ou un foie de Brésilien sans problème, et vous accompagnerez bien ça d’œil de phoque j’imagine, le goût est meilleur.
Un futur où on peut se changer en nuage rose pour le fun, où une nouvelle religion apparaît toutes les minutes, un futur où la lapidation est revenue à la mode aux États Unis, un futur où la culture est devenue uniformisée dans un seul bloc noirâtre de médiocrité (futur vous dites ?), où il y a des suppresseurs d’intellect dans l’eau, où la pub est devenu un langage et les politiciens se torchent avec la vérité tous les matins après leur café colombien avec deux sucres.
Spider Jerusalem cherche la vérité, et il n’est pas prévu qu’il soit politiquement correct.
Accompagné par ses deux sordides assistantes et son chat à deux tête (en cas d’agression de sa part, lancez lui un paquet de cigarette Black Russian sans filtre et il vous laissera en vie), Spider va essayer d’ouvrir les yeux à sa ville avec ses articles incendiaires, son langage pas piqué des hannetons et ses agressions à répétition.
Irrévérencieux au possible, avec un grand nombre de clin d’œil et de référence : émeutes du Bronx, élection présidentielle et tant d’autres pans de la culture Américaine et même mondiale.
Des articles touchants où on se retrouve parfois avec un tel cynisme que finalement la peur d’un futur pareil s’évanouit et l’on se rend compte que l’on vit dans ce monde peint par Warren Ellis.
Vous désirez lire une oeuvre intelligente, sans compromis, qui fait réfléchir sur sa propre relation avec le monde tout en regardant un journaliste déguisé en Jesus mettre un boxon sans pareil au salon de la religion ? Courez chez votre libraire au plus vite !
Les deux premiers tomes (sur cinq) de Transmetropolitan sont disponibles chez Urban Comics.
Penny Dreadful, la nouvelle série de la chaîne Showtime est un véritable succès. En même temps, tous les éléments étaient là :
John Logan, créateur et showrunner de la série, scénariste expérimenté et reconnu pour les derniers James Bond, Le dernier Samouraï, Gladiator, Aviator, Rango etc.
Un casting de long-métrage avec Eva Green, Josh Hartnett et Timothy Dalton (le retour !)
Un producteur de choix : Sam Mendes, réalisateur de Skyfall, les sentiers de la perdition et American Beauty.
Autant vous dire que cette saison 1 composée de 8 épisodes est un grand film avec tous les avantages que cela peut apporter qualitativement : une réalisation soignée, des acteurs de haute volée, des décors et costumes de qualités.
Eva Green, très en vogue en ce moment (300 : La naissance d’un Empire, Sin City 2), mérite son succès et livre sa plus belle performance. Habituée aux rôles de femme fatale, elle incarne cette fois-ci un personnage bien plus complexe et torturé que d’habitude. D’une manière générale, tous les acteurs remplissent parfaitement leur rôle, même les personnages plus secondaires.
Un autre point fort de Penny Dreadful est son ambiance très immersive, le Londres de l’époque Victorienne est d’une noirceur absolue. La série nous emmène dans des recoins où nous n’oserions aller, entre mysticisme et sorcellerie, fantastique et horreur. Mais attention, ne vous méprenez pas, l’amour est au centre de l’histoire.
Bien qu’Alan Moore approuve rarement, il est pensable qu’il aime tout de même cette série, car elle revisite une de ses créations les plus connues. Je n’en dirai pas davantage pour le suspense… Les références littéraires sont nombreuses, dans l’excès parfois.
L’histoire en elle-même n’avance pas tellement mais les personnages sont travaillés. On suit leur dilemme, leur démon intérieur et leur introspection. Cette saison s’étend surtout sur le richissime explorateur Sir Malcolm Murray (Timothy Dalton) et l’occulte Vanessa Ives (Eva Green). Reconduite pour une deuxième saison, on sait déjà que le passé de l’américain Ethan Chandler (Josh Hartnett), tireur émérite, sera exploré.
Vous l’aurez compris, je vous recommande chaudement Penny Dreadful dont la première saison est bien trop courte. Vivement la suite en 2015 !
Après une première trilogie de 2000 à 2006, puis un préquel de Matthew Vaughn en 2011, ce nouvel opus de la franchise X-Men voit le retour de Bryan Singer derrière la caméra. Réalisateur du premier et second film, X-Men : Days of Future Past relie tous les films par un voyage temporel avec le scénario de Chris Claremont (Monsieur X-Men) du comics du même nom. Attention cependant, le scénario est largement remanié, Kitty Pride (alias Shadowcat) n’a pas la même importance que dans le comics pour des raisons scénaristiques et de continuité dans les films, et parce que Wolverine est plus bankable ! Les puristes critiqueront sûrement ce point.
Mais le film est une grande réussite, on retrouve tous les éléments dignes d’une saga X-Men: de nombreux mutants, des enjeux importants, des relations complexes entre les protagonistes où chacun doit faire ses propres choix etc. Il est préférable de (re)voir les films précédents car les références sont nombreuses.
Malgré ces thèmes sérieux, le fun et l’action ne sont pas en reste ! Vif-Argent (Quicksilver en VO) interprété par Evan Peters est excellent, il apporte du fun et de la fraîcheur au film malgré des images promotionnelles qui m’avaient refroidi dans un premier temps. Le casting est impressionnant avec l’ancienne et la jeune génération des X-Men, de nombreux personnages apparaissent finalement peu à l’écran, mais c’est une bonne chose ! Chaque personnage est à sa place et son temps à l’écran est justifié. Ma seule critique sur ce sujet est la suivante : Wolverine est un bon personnage : ok, Hugh Jackman est fait pour le rôle : ok, mais d’autres mutants (un petit coup de cœur pour Blink) mériteraient également d’être développés et sur le devant de la scène !
On retrouve également la composante historique de X-Men : Le commencement, cette fois-ci on se retrouve en 1973 avec la guerre du Viet-Nam et on apprécie les costumes et les décors old-school. Quelques vannes sur le sujet sont également sympathiques. Des sujets sensibles sont également abordés comme celui de la drogue, bravo ! On observe par moments des scènes à travers des caméras d’époque, la qualité de l’image s’en ressent, cet effet tend à rendre des scènes plus réalistes.
X-Men : Days of Future Past est donc un film complet et bien équilibré : le meilleur de la franchise ! Ne partez pas de la salle trop rapidement, la scène post-générique tease le prochain film prévu pour mai 2016 (voir ici) !
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