Critique : Godzilla (sans spoiler)

Gosse, j’étais allé voir Jurassic Park au cinéma et j’avais pris une sacrée claque ! 20 ans plus tard, j’ai grandi et les monstres au cinéma également ! Et autant vous dire qu’une claque de Godzilla, ça vous remue les tripes !

Le film de Gareth Edwards est une ode au film de Kaiju. Le film est très immersif, il vous plonge dans l’action par de nombreux plans vous mettant spectateur de la scène. De l’intérieur d’un métro ou à travers un masque, on suit l’action au plus prés. Les plans sont magnifiques, autant les paysages que les monstres. La bande son est également magistrale et à l’image du film : pas de surenchère, bien conçue et bien dosée.

Contrairement à Pacific Rim, les phases de combats géants ne constituent  pas l’intérêt premier du long-métrage. Il est possible d’être frustré par moment, mais le final est grandiose ! Tout repose sur l’ambiance, la mise en scène et l’immersion.

On suit véritablement les péripéties du militaire Ford Brody (Aaron Taylor-Johnson), toujours au mauvais endroit et au mauvais moment (un peu trop d’ailleurs, un deuxième protagoniste aurait pu enrichir l’histoire). Les monstres évoluent dans l’environnement, mais on avance à notre échelle avec un humain. Les acteurs sont à la hauteur et on prend plaisir à revoir certaines têtes (Ken Watanabe et Bryan Cranston notamment).

Le scénario, bien que sommaire (c’est un film de monstre !), est tout de même bien ficelé. Il revisite l’histoire originelle comme vous avez pu  le découvrir dans les dernières bande-annonces. Cependant, elles ont le mérite de laisser une grande part de mystère, et vous serez surpris sur quelques points.

Bémol, comme d’habitude, les américains sont les seuls sur la planète, même si ils sont ici désemparés, vous entendrez une phrase parler de coopération internationale face à une menace planétaire. Pas plus !

Le French Geek Movement vous recommande vivement Godzilla, et si vous faites dans votre slip quand la bête pousse son cri, ne vous inquiétiez pas, c’est normal !

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Critique : la série « Helix »

Helix est une nouvelle série de SyFy qui a été diffusée du 10 janvier au 28 mars 2014 sur la chaîne américaine. Le co-créateur du nouveau show est le même que celui de la célèbre série Battlestar Galactica,  Ronald D. Moore.

Le synopsis : une équipe de scientifiques du CDC (Centers for Disease Control) part gérer un début d’épidémie dans une base en Antarctique. Et autant vous dire que la maladie rend les infectés complètement déments, voire davantage.

Le scénario sur l’ensemble de la saison est tout à fait surprenant, de nombreux rebondissements se produisent et la série prend plusieurs fois une tournure inattendue. Je ne vous spoilerai pas, mais c’est un peu comme si une comédie romantique se dévoilait finalement au fil de l’intrigue dans un contexte d’héroic-fantasy. J’ai pris volontairement un exemple qui a rien à voir, vous ne verrez pas de dragon dans Helix… 🙂

Mais bizarrement bien que le concept soit bon, l’évolution du scénario et le rythme d’un épisode à un autre est parfois déconcertant. Une grande menace pendant plusieurs épisodes se résout étrangement rapidement, puis finalement revient etc. Ces effets scénaristiques créent du rythme mais ne sont pas utiles à l’intrigue générale. Cependant, il y a suffisamment de bonnes idées au fil des épisodes pour apprécier l’ensemble.

Les acteurs principaux sont agréables, la plupart sont peu connus, c’est un plaisir de voir des nouvelles têtes. Personnellement, seul Hiroyuki Sanada (Le Dernier samouraïSunshine, Lost, Wolverine : le combat de l’immortel) m’était connu, et j’ai pris plaisir à revoir cet acteur. Certains seconds rôles ont des têtes à claque.

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Au niveau de l’ambiance, le show joue sur la claustrophobie, le stress et quelques détails gores. Mais cela reste tout à fait raisonnable, pas de quoi frisonner outre mesure devant sa télévision. Les débuts d’épisode m’ont grandement amusé. La première scène de chaque épisode commence toujours par un événement stressant ou violent, et le générique qui s’ensuit vous entraîne avec une petite musique d’ambiance d’ascenseur totalement décalée !

Conclusion : 13 épisodes riches en rebondissement mais parfois redondants. Cependant, le show prend une direction inattendue pour notre plus grand plaisir. Avec un budget limité mais des idées, la série Helix mérite qu’on la regarde comme un bon divertissement. Une saison 2 est confirmée. SyFy France diffusera la série en VF à partir de Mai.

Pour regarder les trailers : cliquez ici

Note : 6/10

Critique : Exposition « Alan Moore »

Chaque année de Mars à Mai, la ville d’Aix en Provence vit au rythme de la bande-dessinée dans le cadre des Rencontres du 9e Art avec des expositions, des rencontres, des artistes en dédicace lors notamment du week-end BD. Et la bande-dessinée américaine n’est habituellement pas représentée, pas assez « indé »…mais cette édition 2014 est pleine de surprise !!!

En effet, une exposition sur le célèbre génie excentrique Alan Moore résidera du 1er avril au 10 Mai à la Cité du Livre.

L’expo s’articule au travers de 4 œuvres majeures du scénariste : V pour VendettaWatchmenFrom Hell et La ligue des Gentlemen extraordinaires, mais une partie « galaxie » regroupe un grand nombre de ses participations à d’autres licences : Swamp Thing, Green Lantern, Tom Strong etc.

On y trouve principalement des planches originales mais aussi des notes et extraits de script. Des vidéos d’interview et des panneaux très instructifs agrémentent le parcours.

Une belle exposition par sa mise en scène, on y découvre une barricade dans la partie dédiée à V pour Vendetta, un bureau de l’époque victorienne pour From Hell, des jeux de lumière… l’ensemble est sublime !

A la fin de la visite, on regrette que l’exposition ne soit pas plus grande ! Mais on ne va pas cracher dans la soupe : l’entrée est gratuite !!!

Du 1er Avril au 10 Mai, du mardi au samedi 10h-19h, entrée gratuite.

Visite guidée pendant le week-end BD. le vendredi 11 avril à 16h, le samedi 12 et dimanche 13 à 11h.

Cité du Livre, Galerie Zola, 8/10 rue des allumettes Aix en Provence

Critique : Exposition « L’art des super-héros Marvel »

Le récent musée parisien « Art Ludique » qui a ouvert fin d’année dernière enchaîne les expositions avec succès ! Deuxième expo, deuxième visite, ils ont trouvé le filon pour m’attirer… Après « Pixar : 25 ans d’animation », voici « L’art des super-héros Marvel » depuis le 22 mars et jusqu’au 31 août.

Globalement, l’exposition s’organise autour des super-héros emblématiques de Marvel :

  • les Avengers bien évidemment, ils sont présentés un par un avec des concept-art, planches originales et maquettes. Ils constituent la majorité de l’exposition.
  • les X-Men, Spider-Man, les Quatre Fantastiques ont également leur partie dédiée.
  • Vers la fin de l’exposition plusieurs personnages moins d’actualité sont également représentés parfois avec seulement 3 ou 4 œuvres. Le Punisher, Daredevil, Thanos, Nova etc. Certains ne seraient-ils pas volontairement introduits car prochainement exploités…

Régulièrement des focus mettent en avant des artistes ayant beaucoup contribué au personnage. On retrouve ainsi une succincte présentation de leur carrière. Des vidéos parsèment également le parcours mais elles sont globalement peu intéressantes, sauf si vous êtes du genre à verser une larme dès que Stan Lee ouvre la bouche.

L’exposition est donc globalement peu instructive, mais elle est accessible à tous. On ne vous parlera pas du multivers ou de choses trop complexes. Le véritable intérêt de l’exposition sont les œuvres elles-mêmes, et j’ai été impressionné par la diversité des artistes représentés.

Les concept-art en peinture numérique de Ryan Meinerding sont vraiment impressionnants, d’un réalisme incroyable. Cet artiste  à une grande place dans l’exposition. Des collègues à lui sont également bien représentés comme Charlie Wen et Adi Granov.

Pour les planches et covers originales, on trouve globalement des œuvres des années 70 à aujourd’hui (cover de Age of Ultron #1 de Bryan Hitch). Et les artistes s’enchaînent : John Buscema, Jack Kirby, Neal Adams, John Byrne, John Romita Jr, Olivier Coipel, Jim Lee, Alex Ross, David Finch, Tim Sale, Sara Pichelli etc etc. Impressionnant !

En fin de parcours, vous pourrez prendre une photo sur fond bleu avec les Avengers (le seul moment interactif), et découvrirez la salle dédiée aux gardiens de la Galaxie avec un magnifique buste de Groot ! L’exposition fait beaucoup la promotion des derniers films et ceux à venir, mais finalement c’est grâce à eux qu’une telle popularisation a été possible et qui fait que cette exposition existe, c’est un juste retour des choses.

Le musée n’est pas très grand, et donc l’exposition également, mais si vous lisez toutes les planches originales, il y a de quoi s’occuper quand même…

Une question s’imposait à moi en terminant la visite, quelle est la valeur financière de l’exposition ? Beaucoup de chiffres, assurément.

Critique : Blu-Ray de « RoboCop » remasterisé

Le chef d’œuvre intemporel de Paul Verhoeven revient dans une édition remasterisée 4K bien méritée étant donné les conditions désastreuses de visionnage offertes par les anciennes éditions DVD et Blu-Ray. Nous ne reviendrons pas ici sur les qualités intrinsèques du film (ni sur son absence de défauts) pour nous concentrer sur l’aspect technique de cette édition.

bluray robocop

Vidéo

Malgré la mention 4K, un film de 1987 ne peut afficher une qualité d’image rivalisant avec les derniers blockbusters. Plusieurs facteurs entrent alors en jeu, allant du budget alloué lors du tournage aux conditions de préservation des négatifs originaux et bien évidemment la qualité même de la restauration. Ce dernier implique un subtil équilibre entre respect de l’œuvre et « coup de neuf » exigé par les nouveaux formats HD. Un exercice souvent casse gueule, mais dont certaines rééditions ont su rendre leur lettres de noblesses à des classiques tel que The Thing, Mad Max 2 ou Les dents de la mer.

RoboCop s’en sort lui aussi particulièrement bien avec un travail de restauration quasiment exemplaire, sans toutefois prétendre rivaliser avec les exemples précités. Le nouveau master garde ce grain inhérent à la pellicule, dont l’intensité varie en fonction des scènes, la colorimétrie est plus chaude que sur les précédentes éditions, et la définition accrue permet d’afficher une quantité de détails invisibles jusqu’à présent, que se soit sur les textures de peau, les costumes, les contours, les arrières plans ou au niveau de la production design. Quand à l’armure de Rob Bottin, vous ne l’avez jamais vue ainsi : brillante, magnifiquement éclairée et profitant d’une définition qui nous fait redécouvrir le travail du génie fou avec reflets bleu/rouge sur toute l’armure, les textures des différents matériaux utilisés ou encore des micros détails au niveau des points de jonctions.

La nouvelle colorimétrie accentue encore plus la démarcation entre les textures organiques et humaines des environnements extérieurs et la dominante grisonnante de tout ce qui ce qui concerne l’OCP et ses employés. Le tout soutenu par des noirs profonds (à l’exception de certains plans un peu moins stables, principalement issus du director’s cut), un nettoyage du négatif parfait et des contrastes au top mettant bien en valeur le Detroit en ruines du film. Avec un débit moyen de 27.19 Mbps, le film hyper crade de Verhoeven n’a jamais paru aussi beau et propre, tout en respectant au mieux la vision et le travail du réalisateur et de son  chef’op Jost Vacano.

 En conclusion, RoboCop en 4K ça démonte toutes les autres éditions parues à ce jour, et offre ce qui semble être le rendu le plus proche de la volonté de ses créateurs. On n’ira pas jusqu’à dire « merci remake » mais presque. On attend maintenant Starship Troopers en 4K (sans remake c’est possible ?).

Voici un comparatif d’images de la version normale et remastérisée :

Audio

Une section audio qui reprend le même mixage VF DTS que les anciennes éditions, à savoir une piste mollassonne et très peu spatialisée, mais avec des voix claires et ayant corrigé certaines fausses notes avec notamment un doublage (douteux) des scènes issues du director’s cut. Mais ne vous inquiétez pas, on a toujours le classique « Oui, je suis un policio ». Le nouveau mixage de la VO en DTS-HD  est bien plus pêchu, avec des effets plus marqués (notamment les bruits du robot que se soient ceux de sa gestuelle, de ses pas ou de son flingue) et une activité du caisson bien plus efficace.

Bonus 

On retrouve ici les bonus de l’édition DVD, qui avaient disparu du précédent Blu-Ray, ainsi que l’ajout d’un Q&A de 2012 avec les principaux responsables de ce chef d’œuvre (Verhoeven, Neumeier, Miner, Weller, Allen). Un bonus intéressant, même s’il ne nous apprend pas grand-chose de nouveau sur la conception du film, mais participe d’avantage à un certain bonheur nostalgique de revoir tous ces gens (en forme le Paulo !) partager leurs souvenirs et surtout l’immense fierté d’avoir participé à ce projet.

 Q&A avec l’équipe du film

Interview de Paul Verhoeven
Documentaire : Chair et acier
Commentaire audio de Paul Verhoeven, Ed Neumeier et Jon Davison
Reportages de 1987
Scènes inédites
Teaser et bande-annonce
Spot TV
Comparaison film/story-boards, avec commentaire de Phil Tippett
Bandes-annonces

Rédacteur : Davidov

Critique : 300, la naissance d’un empire.

L’adaptation du roman graphique 300 de Frank Miller (scénariste et dessinateur) et de Lynn Varley (coloriste) en 2007 était une franche réussite : un succès populaire et commercial, 465 millions de dollars de recettes pour un budget de seulement 65 millions ! La direction artistique et les chorégraphies étaient au rendez-vous. La carrière du réalisateur Zack Snyder prenait un tournant très favorable.

La création d’un nouvel opus était alors envisageable, bien que la mort de Léonidas limite les possibilités. Finalement, 300 : la naissance d’un empire n’est ni une suite, ni un préquel mais un savant mélange des deux. En effet, une première qualité du nouveau film est de replacer la bataille des Thermopyles dans un contexte géographique et temporel. On découvre les origines de Xerxès, la situation de Sparte en Grèce et les différents fronts de cette guerre à grande échelle entre les Grecs et les Perses. Le scénario est bien plus ficelé que le premier film.

Visuellement, on retrouve l’empreinte de 300 avec moins de grains et la 3D en plus. Cette dernière est correcte, son intégration étant facilitée par l’importante des décors numériques. Le sang gicle beaucoup (trop?) et les têtes volent en 3D !

La saga 300 s’assume et c’est pour ça qu’on l’aime, ça sent la testostérone à plein tube, au moins une scène de sexe décomplexé et des répliques cultes. Mais ce second volet se prend un peu trop au sérieux, et l’humour est peu présent. Vous ne retrouverez pas l’équivalent de la rencontre entre Léonidas et Xerxès du premier film. Il y a de belles tirades pour glorifier les personnages mais un peu trop de « liberté » à mon goût. Un record à inscrire dans le Guinness Book peut-être !

Autre déception, bien que toujours fantastique, celui-ci est peu démonstratif, on aperçoit quelques monstres sympathiques mais ils ne sont pas impliqués dans des combats contre des humains. L’affrontement de Léonidas avec une sorte d’Orc était épique dans le premier film !

Le film se compose essentiellement de batailles navales. On ressent parfois la difficulté du réalisateur à animer des combats au corps à corps dans ce contexte. Mais le parti pris est de dire « on s’en fout, on se fait plaisir !  » Le réalisme est alors loin.

Côté acteurs, on retrouve presque tout le monde (à part Gerard Butler bien sûr) et de nouvelles têtes. Une mention spéciale à Eva Green (Artemisia) qui vole finalement la vedette au héros grec Thémistocle interprété par Sullivan Stapleton.

Conclusion, 300 : la naissance d’un empire n’égale pas son aîné. Bien que le scénario soit plus élaboré, ce nouvel opus est trop politiquement correct et fade, le fun (humour & monstre) est remplacé par une ambiance plus sérieuse. On retrouve globalement l’esthétisme du premier film. Il a le mérite de nous tenir en haleine mais finalement il ne se suffit pas à lui-même. On reste sur sa faim. Une trilogie est clairement prévue.

Critique : « Sleepy Hollow » saison 1

La légende du cavalier sans tête dans le film culte Sleepy Hollow avec Johnny Depp, pur produit de Tim Burton, avait marqué les esprits en l’an 2000 par son ambiance et son style. Une adaptation au format télé, bien que totalement inattendue, avait de quoi susciter la curiosité !

Cette nouvelle série a débuté en septembre 2013, et la première saison vient de s’achever la semaine dernière. L’occasion de vous donner mon impression sur ce sympathique programme !

Dès le premier épisode, on découvre que l’histoire se déroule à notre époque contemporaine, un gros doute m’envahit alors sur la crédibilité d’un cavalier sans tête dans ce contexte. Cependant, les flash-back, deux siècles et demi auparavant,  sont nombreux. Un équilibre se crée rapidement.

La série se cherche pendant les premiers épisodes et il faut s’habituer au concept de cet univers mêlant policiers, sorciers et démons. On y trouve de bonnes idées et une dose d’humour sympa notamment avec la découverte du monde moderne par Ichabod Crane. Une scène mythique : le cavalier sans tête qui découvre des fusils à pompe ! Un bon complément de sa hache !

Les acteurs remplissent bien leur rôle.

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La trame narrative principale a du mal à démarrer au début, certains épisodes sont presque indépendants, et on frôle « Charmed » pendant quelques épisodes. Heureusement, le scénario principal prend rapidement de l’ampleur, se complexifie et apporte son lot de retournements de situation. La saison se termine en apothéose avec des révélations inattendues. Clairement, le scénario est le gros point positif de Sleepy Hollow, et il faut regarder la saison en intégralité pour en apprécier toutes les subtilités. 

De plus, les références historiques apportent des informations intéressantes sur la guerre d’indépendance, les us et coutumes de l’époque et les origines méconnues de certains termes ou événements. Au-delà de ces véritables anecdotes, l’histoire est en même temps revisitée par la construction d’une nouvelle mythologie propre à la série.

De nombreux épisodes reprennent des schémas classiques d’épouvante : maison hantée, exorcisme, secte etc. Des clins d’œil sympathiques mais qui n’égalent pas les films de genre. Vous n’y trouverez pas le grand frisson, les plus émotifs d’entre vous sursauteront, pas plus.

Au niveau de la réalisation, les épisodes sont inégaux, certains sont très classiques, d’autres offrent des effets GoPro. Quelques plans originaux font leur effet : la vue subjective depuis une victime qui perd sa tête ! Visuellement, le design des créatures est bien, un détail suscite toujours l’étonnement et fait la différence.

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Pour conclure, Sleepy Hollow est bon divertissement avec un très bon scénario et une mise en scène qui tient la route. Cette série ne se hisse pas sur le podium, mais un gros potentiel existe pour la suite si le showrunner conserve le meilleur de cette première saison.

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Des tee-shirts « French Geek Movement » en vente !!!

La collection printemps-été 2014 sera geek ou ne sera pas !!!

Le French Geek Movement est fier de vous présenter ses tee-shirts en 3 coloris différents : bleu, rouge et noir.

Fruit du travail de Davidov et Riko, nous avons réuni 3 éléments clés des univers de l’imaginaire : un dragon pour la fantasy, Superman pour les comics et un AT-AT de Star Wars pour la science-fiction ! Tout ce qu’on aime !

30 exemplaires sont disponibles pour l’instant. Taille M et L en stock, les autres tailles sur demande (disponibles en quelques jours). 100% coton. Réservez vite le vôtre, c’est déjà collector !

Pour la modique somme de 18 € l’unité, les ventes permettront de faire vivre l’association. Si vous êtes intéressés, contactez-nous par mail à contact[a]frenchgeekmovement.fr

tee-shirt FGM 1 tee-shirt FGM 3

Critique : « Lego Marvel Super Heroes » sur PS3

La saga Lego a gagné ses lettres de noblesse après Lego Batman, Lego Indiana Jones et Lego Star wars !

Cette fois-ci, la saga s’attaque à l’univers Marvel, ce qui aurait pu être très bancal à la base, mais Warner Interactive (éditeur) et TT Games (développeur) nous offrent un jeu de bien bonne facture.

Tout d’abord, le scénario est sympathique sans non plus bousculer les habitudes de la franchise Lego. Une trame simple, le Docteur Fatalis à fait exploser la planche de surf du Silver Surfer, et les super méchants veulent s’emparer des morceaux pour les donner à Loki et être dans ses petits papiers, mais le SHIELD et les autres super héros ne vont pas se tourner les pouces !

Le scénario inclut beaucoup de choses venant du film, comme l’architecture de l’héliporteur, la prison de Loki dans The Avengers et aussi des coups spéciaux comme ce que fait Hulk à Loki dans le film, ainsi que d’autres choses venant des comicbooks, comme certaines relations entre les personnages, des clins d’œil à des arcs comme World War Hulk, Secret War ou même Civil War !

Le scénario est très drôle aussi, comme à son habitude ce Lego est rempli de moments drôles, en passant par les annonces dans l’héliporteur, Hulk qui craque son pantalon ou même Iron Man qui fait la danse du robot.

Lego marvel superheroes

Les différents niveaux se suivent mais ne se ressemblent pas, chaque niveau demande certains pouvoirs pour avancer et est rempli de passages secrets en tout genre ! Vous devrez faire le niveau une première fois avec des personnages imposés mais vous pourrez, par la suite, les refaire avec les personnages de votre choix pour tout débloquer dans ce même niveau (sauver Stan Lee, et la récolte d’item bonus par exemple).

À part le scénario, vous aurez à disposition toute la ville de New York en open world, vous pourrez aller partout où il vous chante avec pleins de missions secondaires et de personnages déblocables disponibles.

Le nombre de personnages jouables est très impressionnant, vu que vous pourrez incarner 180 personnages (costumes alternatifs compris), les Vengeurs, X-Men, les 4 fantastiques, indépendant (Black Cat, DareDevil et comparses), personnages secondaires (J.Jonah Jameson, Gwen Stacy…) et même les méchants comme Fatalis, Loki et même Galactus. Que dire à part que le « casting » est plus qu’impressionnant et, il faut le dire, jouissif !

Le bémol, mais certaines personnes diront que je pinaille, est que plusieurs personnages ont les même pouvoir que d’autre ou ils sont mal retranscrit, comme Mister Fantastique qui peut se transformer en fusée et décoller (ce qui ne peut pas faire normalement).

Les graphismes m’ont agréablement surpris, je ne m’attendais pas à ce genre de finitions sur un jeu estampillé Lego, les décors sont de toutes beautés et parfois jurent avec le reste des personnages, tant certains immeubles sont superbement modélisés, les personnages restent des Legos cubiques sans réelle forme mais les détails sont là et sont reconnaissables sans problème.

Aussi bien au niveau du fond que de la forme, ce jeu est une petite perle pour tout aficionados de Marvel ou de jeux Lego, les niveaux sont vraiment funs et parfois complexes, pléthore de références en tout genre (même à Docteur Who), pouvoir jouer à autant de personnages Marvel différents est un plus gigantesque !

Gros gros point positif (et rare dans les jeux actuels), le jeu en coopération est disponible dés le début du jeu, vous pourrez jouer à 2 pendant tout le jeu sans problème, par contre réglez les options de l’écran partagé en écran fixe, sinon nausée garantie !

Par contre le jeu à un peu de mal sur PS3 par moments, le jeu étant très lourd à supporter mais roule à la perfection sur PS4.

Note: 18/20

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Critique : Killzone Shadow Fall sur PS4

Killzone Shadow Fall est sans aucun doute l’argument majeur de la PS4 pour son lancement, et techniquement il n’y a rien à redire. Mais ce FPS de science-fiction dystopique s’imposera-t-il simplement sur des critères technologiques ? Si Guerrilla a parfaitement fait ce boulot, les autres aspects du jeu méritent qu’on s’y attarde.

Après la destruction d’Helghan (la planète des méchants avec des casques de nazis) par les Vektans (les gentils sans casque de nazi), une trêve est signée entre Helghasts et Vektans : on arrête de se friter mais on donne la moitié de Vekta aux Allem…Helghasts. Les nouvelles bases sont posées : désormais, on lance des missions d’infiltration à grands coups de « c’est pas moi » sur une planète où seules deux factions sont présentes. Du coup, vu que personne n’est complètement débile, ça commence à sentir mauvais et à dégénérer méchamment. Disons-le tout net : le scénario n’offre même pas le côté pratique de casser des briques, malgré les éloges de la critique générale. On semble oublier que les nanars les plus intenables du petit écran sont bâtis sur la même opposition entre militaires haineux/classes dominantes nombrilistes et peuples divers et variés mais tous drôlement gentils. Un peu de manichéisme basique comme on l’aime ne fait pourtant pas de mal quand on n’a pour idées que des brouillons griffonnés sur du papier toilette, surtout pour un FPS où le fun est précisément d’arroser du méchant à la mitraillette — ou alors je suis vieux jeu.

D’ailleurs parlons-en, du FPS… Le système est bien rôdé. L’interface est bien pensée, les commandes également — si l’on oublie qu’il faut appuyer sur O, la touche pour se baisser, pour monter dans les vaisseaux, plutôt que la touche X qui sert à sauter. Les drones sont tactiquement intéressants et intelligents, même si je ne comprends pas l’intérêt de glisser son doigt de long en large de la manette pour sélectionner les options — que ceux qui n’ont pas lâché la manette en essayant de tout faire en même temps lèvent la main — mais disons que c’est la manette qui impose ce poids supplémentaire et non le jeu. Le jeu reste assez rigide, mais c’est un Killzone ! Là où je suis dubitatif, c’est que le gameplay change régulièrement, supprimant tantôt les drones, tantôt les armes, les remplaçant soit par rien soit par des gadgets inutiles si ce n’est pour franchir des obstacles placés là pour donner un prétexte de s’en servir. Une multiplicité qui pourrait produire une diversité bienvenue si chaque gameplay n’était bâclé et expédié au détriment des autres. Au final, heureusement que le principe de fond ne change que rarement : tu vises et tu tires.

Venons-en à la durée de vie tant vantée de la campagne solo : du vent. Dix heures, c’est très bien, quand le jeu est bon, mais il doit facilement y avoir là-dedans 2 ou 3 heures de « marche de A à B sans courir » et « échange tes armes », sans oublier les « cinématiques jouables » (entendons des passages du jeu où on va se faire un sandwich parce que tout ce qu’on peut faire c’est regarder autour de soi avec le joystick droit). Honnêtement, l’alternance de gameplay casse toute immersion, ce qui est bien dommage. Le dernier point négatif dont je parlerai est la répartition chaotique des points de sauvegarde. En fait, la sauvegarde se fait au début de chaque « mission » (ou « chapitre », je ne sais pas trop), en général on repère ces passages parce qu’ils sont juste avant un passage mou (marche, regarde autour de toi dans la navette qui bouge toute seule…) ou tout simplement au milieu de certaines actions — ne me demandez pas lesquelles, cela dépend du sens du vent. Il y a bien de nombreux points de contrôle durant les missions, mais n’allez surtout pas vous amuser à éteindre la console avant la prochaine mission, malheureux !

Au final, Killzone Shadow Fall est sans aucun doute un bon jeu procurant une expérience agréable bien que légèrement incomplète — sensation renforcée par la fin du scénario qui tombe comme une bouse sur une planche. A l’heure actuelle, le faible choix de jeux sur la toute nouvelle PS4 me pousserait à vous conseiller Killzone Shadow Fall, qui se montre original à défaut d’être très intelligent d’un point de vue scénaristique. Le multijoueur vous fournira sûrement la longue expérience de jeu qui m’a manqué dans ce solo, ayant pour ma part lâché l’affaire après la campagne pour retourner à Arkham Origins.